Ces risques au même titre que les autres risques professionnels doivent être évalués et pris en compte dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
Le DUERP est un document obligatoire pour toutes les entreprises.
Table
RPS, comment s’y prendre ?

Les risques liés aux facteurs psychosociaux partent des individus, mais doivent se traiter sous l’angle du collectif de travail.
Identifier les RPS
Risques liés aux facteurs psychosociaux, il est essentiel de partir du ressenti des salariés. Par cela, plusieurs méthodes
– les questionnaires (largement pratiqués, un article leur est dédié),
– les entretiens individuels et les groupes,
– les observations de situation de travail,
– les alertes (salarié, RH, collègue, élus du personnel, médecin du travail…),
– baromètre social.
Il s’agit de recueillir une tendance sur l’état des salariés concernant les facteurs psychosociaux.
Après avoir collecter le « ressenti » des salariés, il faut analyser le travail pour comprendre les ressentis.
Une fois que les situations de travail dangereuses, les dangers, les risques, les expositions sont identifiés, il faut agir, en mettant en place des mesures de prévention et de protection s’il y a une urgence (= un salarié en danger immédiat).
Les conditions de réussites à réunir
– la volonté de l’employeur de s’engager dans la prévention des risques liés aux facteurs psychosociaux ;
– que l’employeur, les élus du personnel, les RH, l’encadrement, voir les salariés, soient formés à la détection des risques liés aux facteurs psychosociaux, afin que tout le monde puisse s’impliquer dans la mise en œuvre d’une démarche ;
– une démarche centrée sur le travail, analysant le travail réel ;
– La problématique des risques liés aux facteurs psychosociaux nécessite une considération collective plutôt qu’une approche individuelle, qui est inévitablement vouée à l’échec ;
– que si un questionnaire a été réalisé, un retour soit fait directement aux salariés ;
– que des actions de prévention émanent de ce questionnaire.
Les salariés ont joué le jeu, ils ont participé, par respect une restitution doit leur être faite et l’employeur doit se saisir des réponses pour agir. Si ce n’est pas fait, les conséquences seront dramatiques.
Il est également inutile de cumuler les questionnaires, les diagnostics, si vous ne savez pas quoi en faire !
Rédiger le plan d’action
Les actions de prévention doivent être en lien avec les facteurs de risques psychosociaux RPS identifiés. Il faut agir directement sur les situations de travail dangereuses identifiés et appliquer les principes généraux de prévention.
Le plan d’actions est validé par l’employeur, qui veille à satisfaire son engagement.
Exemples de mesures :
– Adapter l’organisation du travail en tenant compte des besoins de l’entreprise et des conditions de travail des salariés. Cela peut se traduire en augmentant la compétence, l’autonomie, renforcer le soutien social.
– après avoir identifier les situations de travail stressante, agir directement sur les dangers, limiter l’exposition au public, améliorer les conditions d’accueil, réduire les cadences, réduire les objectifs, augmenter les effectifs.
– Concernant les conflits interpersonnels, les interdire, agir immédiatement sur les individus participant au conflit, ne pas les laisser faire, agir le plus tôt possible.
– Évaluer les risques en continu, avec des indicateurs d’alerte, des enquêtes, des entretiens individuels ou des observations permettant de détecter les situations dangereuses.
– Promouvoir la flexibilité des horaires de travail, permettre aux salariés d’adapter leur journée et horaire dans la mesure où c’est possible.
– S’assurer de l’adéquation entre les tâches, les compétences et les responsabilités proposer un accompagnement, un tutorat, des formations.
– favoriser le travail en équipe, que chacun trouve une place, un rôle afin de réduire l’isolement, la charge de travail.
– S’assurer de l’équilibre des tâches.
– En cas de conflits, en discuter ouvertement, communiquer officiellement.
Pour vous aider, l’INRS propose un outil pour évaluer les facteurs de risques.
En conclusion, les risques liés aux facteurs psychosociaux doivent être pris en compte dans le DUERP. Il est important de recueillir des informations auprès des salariés et de mettre en place des mesures de prévention pour supprimer et/ou réduire l’exposition afin de ne pas entrainer d’atteinte à la santé.

